Poussé par son père, un éditeur écrivain, Robert Schumann commença à étudier le piano à l’âge de six ans. Mais c’est à 9 ans que Schumann exprime véritablement le souhait de devenir musicien après avoir assisté à un récital de Moschelès et entendu la Flûte enchantée de Mozart. Son père veut cependant qu’il passe tout d’abord son « Abitur » (equivalent du bac en France). Malheureusement, son père décéda alors que le jeune Schumann était encore adolescant, et sa mère désapprouvait l’idée d’une carrière musicale pour son fils, et insista pour qu’il fasse plutôt des études de droit. L’adolescance de Schumann a dû être malheureuse à cause du suicide de sa soeur et la mort de son père, mais aussi à cause de son amour impossible pour une femme mariée. S’interessant à la musique tout comme à la poésie et la litterature, il étudie le droit à Leipzig et à Heidelberg. Mais Schumann conserve son ambition première de devenir pianiste virtuose. A Leipzig, il rencontre Friedrich Wieck, professseur de piano qui l’accepte comme élève. Determiné à tout faire pour devenir virtuose, Schumann fait toutes sortes d’exercices physiques extrêmes pour muscler ses doigts, mais lors d’une malencontreuse initiative il se paralyse la main droite, à l’âge de 22 ans. Cet événement vient littéralement bouleverser la vie de Schumann qui avait placé tous ses espoirs dans une carrière de pianiste. Il devient depressif et il s’en faut de peu qu’il perde la raison. Schumann se remet tout de même de ce choc psychologique, et fonde la « Neue Zeitschrift für Musik », où il s’instaure comme le défenseur de la vraie et grande musique contre les « philistins ». Des oeuvres comme son Carnaval op.9 ou ses Etudes symphoniques op.13 dâtent de cette période. En 1835, après avoir rompu avec Ernestine von Frincken, il s’éprend de Clara Wieck, la fille de son professeur de piano dont il tombe passionnément amoureux. Pour elle, Schumann compose des sonates pleines de passion et espère l’épouser, mais le père de Clara lui refuse la main de sa fille, poussant Schumann à traverser une nouvelle dépression. Pourtant, c’est à cette période que le malheureux compositeur compose quelques très beaux morceaux comme la Fantaisie op.17, les Novelettes, les fameuses Scènes d’enfance ou encore le Kreisleriana.