Petit-fils du philosophe Moses Mendelssohn (surnommé le « Platon moderne »), Félix Mendelssohn est né à Hambourg en 1809 d’un père banquier. Remarquablement doué pour le dessin et la musique, il donne son premier concert public à l’âge de 9 ans et se met à composer peu après. Ses dons précoces se confirment avec un véritable chef-d’oeuvre composé à l’âge de 17 ans à peine : Le songe d’une nuit d’été d’après une pièce de Shakespeare. Mendelssohn sera tout au long de sa vie un grand admirateur de J.S Bach qu’il tentera de faire redécouvrir à l’Allemagne notamment en montant en 1829 la Passion selon St Matthieu à Berlin. Le compositeur entreprend des voyages à travers l’Europe et garde un très mauvais souvenir de Paris où il verra sa Symphonie « Réformation » refusée en 1831. Cependant il se plaira beaucoup en Angleterre où il effectuera pas moins de dix séjours. C’est d’ailleurs à Londres qu’il publiera sa Symphonie italienne en 1833, alors que son oratorio Paulus est donné à Düsseldorf en 1836. En 1841 il accepte des postes officiels à Berlin, ville qu’il n’aime pourtant pas, mais c’est pour ne pas déplaire à Frédéric Guillaume IV, le roi de Prusse. Il devient ainsi maître de chapelle du roi et en 1842 directeur général de la musique de Berlin. Des oeuvres telles le fameux Concerto pour violon op.64, l’oratorio Elias ainsi que des ouvrages pour piano (notamment six sonates et un sixième livre de Romances sans paroles) verront le jour après la fondation du conservatoire de Leipzig par Mendelssohn en 1843.
Compositeur très populaire de son vivant, reconnu comme compositeur aussi bien que comme chef-d’orchestre et même soliste (piano et orgue), Mendelssohn était aimé par de nombreuses personnalités telles le poète Goethe, le philosophe Hegel, les musiciens Chopin, Liszt et Schumann, et même la Reine Victoria. D’autant plus aimé par sa femme, Mendelssohn a tout eu pour être heureux. Malheureusement, sa soeur Fanny connaîtra une mort fatale qui affectera profondément le compositeur. Il était d’ailleurs déjà sujet à des crises de depression. Sa santé décline en 1847 et il meurt prématurément en 1847 à peine âgé de 38 ans. Il laissera derrière lui une oeuvre originale, classique bien que romantique, pleine de charme et de lyrisme.