Dvorak, compositeur romantique, est l’un des trois « grands » de la musique tchèque avec Smetana et Janacek.
C’est à un jeune âge que Dvorak montre un interêt pour la musique, mais son père, un cafetier, a d’autres idées pour son métier à l’avenir ; il veut notamment le destiner à la profession de boucher. C’est avec justesse que Dvorak y échappe, remarqué fort heureusement par un organiste local qui lui doit sa première véritable formation musicale. Débutant dans la modestie, Dvorak joue du violon dans les brasseries, mais peu après il obtient une place d’altiste au sein de l’Orchestre de l’Opéra national.
C’est à ce moment qu’il découvre la musique de Smetana, ses opéras notamment, ce qui le pousse à se consacrer à la mise en valeur du folklore de son pays. Il se marie avec Anna Cermakova et part à Vienne où il rencontre Johannes Brahms qui restera l’un de ses plus fidèles amis jusqu’à sa mort et l’aidera à diffuser ses oeuvres. La majorité de la musique de Dvorak, notamment ses 9 symphonies, ses Chants moraves, ou ses Danses slaves, traduit l’attachement du musicien pour le folklore populaire tchèque qu’il intègre de manière originale dans ses compositions.
Agé de 38 ans, Dvorak part pour l’Angleterre où il écrit sa 7ème symphonie et connaît un immense succès. Il se consacrera ensuite à l’oratorio et à l’opéra avec des oeuvres comme Sainte Ludmilla ou Rusalka dont les thèmes slaves le rapprochent de sa patrie.
Nommé directeur du conservatoire de New York en 1892, Dvorak, impressionné par les pays américain qu’il découvre, se consacre à sa 9ème et ultime symphonie dite « du nouveau monde ». Ce chef-d’oeuvre lui assure une renomée internationale. Après 3 ans passés aux Etats-Unis, le compositeur revient à Prague en 1895 où il deviendra directeur du conservatoire en 1901.